La cosse
On retrouve dans ce nom un mot de patois commun à plusieurs régions : cosse (souche). Le toponyme fait donc référence au défrichement d'un bois et à l'arrachage de souches.
Entre le XIème et XIIIème siècles, les seigneurs et les abbés poussèrent les paysans à défricher forêts et terres incultes afin d'augmenter la production agricole, préférant prendre l'initiative en accordant des avantages aux nouveaux colons plutôt que de les voir partir chez un maître plus complaisant. Le phénomène a correspondu à une période de poussée démographique exceptionnelle due à l'apparition d'un climat doux qui favorisa les récoltes et au perfectionnement des techniques agricoles qui accrût le rendement. Mais cette augmentation de la population (celle-ci doubla en trois siècles) rendit nécessaire la création de nouvelles terres cultivables ; d'où de nombreux défrichements. Les champs ainsi gagnés sur la forêt, pleins d'humus et fertilisés par les cendres des arbres abattus et brûlés, avaient des rendements plus importants que les autres. Le phénomène atteignit son apogée ente 1075 et 1180.